Friday, September 16, 2011

Sexe: "je n’ai pas à avoir honte", dit Berlusconi


Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, impliqué dans plusieurs scandales sexuels, a affirmé vendredi ne pas avoir honte car les faits, tels que rapportés par les médias italiens, ne correspondent pas à la réalité de son comportement.
« Il est vrai, comme vous écrivez, que mon comportement, tel qu’il a été décrit ces derniers jours par les journaux, apparaît scandaleux. Mais mon comportement n’a absolument pas été celui décrit et je vous confirme (…) que je n’ai jamais rien fait dont je devrais avoir honte », écrit M. Berlusconi dans une lettre à Giuliano Ferrara, directeur du quotidien Il Foglio et proche du chef du gouvernement.
Silvio Berlusconi accuse une fois de plus la magistrature de gauche de le persécuter pour des raisons politiques.
« Le vrai problème est que depuis trois ans » et sa victoire aux législatives de 2008 « il y a en cours une tentative crapuleuse de transformer ma vie privée en délit » pénal, poursuit le chef du gouvernement dans sa lettre, dénonçant « un scandale intolérable de la part d’un circuit médiatique et judiciaire devenu complètement fou ».
Huit personnes ont été inculpées jeudi par la justice de Bari (sud), accusées d’avoir fourni des prostituées à Silvio Berlusconi lors de soirées osées dans les résidences du chef du gouvernement.
Les avocats du Cavaliere ont souligné dans un communiqué que leur client était « totalement étranger aux chefs d’inculpation de l’affaire de Bari » et « la reconstruction donnée des soirées est dénuée de tout fondement; il ne s’agissait que de réunions conviviales comme l’ont affirmé les participantes ».
Selon le parquet, au moins 30 jeunes femmes ont été amenées par le principal inculpé, Gianpaolo Tarantini, dans les résidences de M. Berlusconi, et une bonne partie se sont prostituées avec le chef du gouvernement.
Une partie des jeunes femmes sont aussi apparues dans le scandale Rubygate où M. Berlusconi est jugé depuis le 6 avril à Milan pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. Le Rubygate concerne des parties fines organisées près de Milan dans une villa de M. Berlusconi entre janvier et mai 2010.
M. Tarantini a été arrêté le 1er septembre sur ordre du parquet de Naples sous le soupçon d’avoir extorqué avec un complice, Valter Lavitola, plus de 800.000 euros à M. Berlusconi pour, en échange, mentir dans l’enquête menée à Bari.
M. Berlusconi, considéré dans ce volet de l’affaire comme victime d’un chantage, avait été invité par la justice de Naples à témoigner mais il a refusé de rencontrer les magistrats, préférant leur faire parvenir un « mémo » par l’intermédiaire de ses avocats.
« Je n’ai pas l’intention d’éviter une demande de témoignage (…) mais telle qu’elle a été présentée, elle ressemble à une embuscade politico-médiatico-judiciaire », poursuit M. Berlusconi dans sa lettre à M. Ferrara.
Selon la presse, M. Berlusconi ne souhaite pas se présenter en qualité de témoin devant les magistrats napolitains car un témoin ne peut pas être assisté par ses avocats et ne peut pas refuser de répondre à une question de la justice.
Le chef du gouvernement a par ailleurs évoqué ses résultats à la tête du gouvernement « qui entreront dans les livres d’histoire », assurant que « les prochaines élections auront lieu en 2013″, à la date normalement prévue et pas plus tôt, comme le réclame l’opposition.

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